Le plan canadien pour la percée vers le canal de Beveland Sud impliquait que l'infanterie du Royal Regiment of Canada traverse le polder au sud du barrage de Kreekrak dans la nuit du 24 octobre. Tandis que les défenses allemandes accordent toute leur attention à ce danger, une colonne blindée doit, à l'aube, franchir le barrage de Kreekrak et forcer la percée.
Cette nuit-là, l'artillerie canadienne fait irruption. La longue colonne de véhicules s'engage avec difficulté sur les routes de campagne étroites et couvertes de boue de Woensdrecht vers le Rijksweg : quatre chars, quatre véhicules de reconnaissance et plusieurs camions blindés dans lesquels des soldats de l'Essex Scottish Regiment ont été transportés sains et saufs à l'abri des éclats d'obus.
Pendant ce temps, les Royals pénètrent dans le Kreekrakpolder dans l'obscurité la plus totale. Des combats enchevêtrés s'ensuivent et, une heure et demie plus tard, ils s'enfoncent dans le Bathsedijk. La colonne atteint la rampe du barrage à midi et les premiers chars remontent le Kreekrakdam en faisant rugir leurs moteurs. La percée semble imminente !
Juste à l'extérieur de Rilland, de l'autre côté du barrage, un canon antichar isolé se dresse dans les défenses allemandes. Tandis que les tirs de mortier et l'artillerie forcent les Royals à se mettre à couvert, l'équipe du canon repère, à trois kilomètres de là, les premiers chars canadiens sur le barrage de Kreekrak. En quelques minutes, ils éliminent trois chars et trois véhicules de reconnaissance. Avec un seul canon allemand, la charge de cavalerie rêvée des Canadiens s'est effondrée !
Désemparée, l'infanterie reprend l'attaque de manière conventionnelle. Il fallut ensuite deux jours pour que les défenses allemandes abandonnent et que les Canadiens puissent avancer plus loin dans le Beveland-Sud.
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