Waalsdorpervlakte

Le Waalsdorpervlakte est situé dans la zone des dunes de Meijendel, près de La Haye. Pendant la Seconde Guerre mondiale, plus de 250 personnes, dont de nombreux membres de la résistance néerlandaise, y ont été exécutées par les forces d'occupation nazies. Les condamnés à mort ont souvent passé leurs derniers jours à l'Oranjehotel, le surnom de la Polizeigefängnis (prison de police), la maison de détention de Scheveningen pendant la Seconde Guerre mondiale.

La première personne exécutée fut Ernst Cahn, le propriétaire juif d'un glacier d'Amsterdam. Son arrestation avait provoqué des émeutes et la grève de février. La dernière exécution de masse a eu lieu le 8 mars 1945 en représailles à l'attentat contre Hanns Rauter. Quelque 38 résistants ont été assassinés et enterrés dans les dunes. Après la guerre, les résistants ont été réinhumés dans le cimetière commémoratif de Loenen. Le Waalsdorpervlakte est l'un des plus importants monuments aux morts néerlandais.

Après la guerre, sept Néerlandais y ont été exécutés, condamnés à mort pour collaboration avec les nazis. Parmi eux, le chef du NSB, Anton Mussert, a été exécuté le 7 mai 1946. Ils ont été enterrés dans une tombe, dont l'emplacement est un secret d'État, dans le cimetière général de La Haye.

La première commémoration a eu lieu à la Waalsdorpervlakte en 1946, à côté de quatre croix de peloton d'exécution en bois, qui ont aujourd'hui été remplacées par des répliques en bronze. Deux croix individuelles ont également été érigées sur l'espace libre. L'une d'entre elles se trouve à l'endroit où de nombreuses exécutions de masse ont eu lieu, tandis que l'autre commémore les exécutions de représailles qui ont suivi l'attaque de Rauter. Un petit mur a été ajouté en 1949, portant le texte "1940-1945".

Ici, beaucoup de vos compatriotes ont sacrifié leur vie pour votre liberté. Traitez ce lieu avec le respect qui lui est dû".

Une cage à cloches a été érigée sur le monument en 1959, avec une seule grosse cloche, un bourdon. Le bord de la cloche porte un texte du professeur R.P. Cleveringa, professeur de droit néerlandais qui s'est fait connaître par son discours à l'université de Leyde, le 26 novembre 1940, dans lequel il s'élevait contre le licenciement de ses collègues juifs :

"Je sonne pour la gloire et la mémoire de ceux qui ont donné leur vie pour combattre l'injustice, pour lutter pour la liberté et pour préserver l'honneur et l'esprit néerlandais".