En empruntant des vallées latérales, on pouvait atteindre des cols plus hauts mais où le passage était plus discret même si les soldats allemands y patrouillaient régulièrement. La vallée de Lescun permettait l’accès au col de Pau (1942 m) ou, par le plateau de Lhers, au col de la Cuarde (1957 m). Long mais relativement accessible et doté de plusieurs cabanes de bergers permettant le repos, c’est ce dernier col qui a vu passer le plus grand nombre d’évadés. Aviateurs américains ou anglais, militaires français ou réfractaires au service de travail obligatoire, Résistants pourchassés, Juifs, hommes et femmes... Tous ont peiné, souffert, angoissés en parcourant la nuit ces pentes parfois recouvertes de neige. Certains y laissèrent même la vie