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Monument des martyrs de la résistance

Le mémorial situé au centre de la place de la République commémore les résistants de la région qui se sont opposés à l'oppression nazie pendant la période d'occupation.

Le mémorial est né de la volonté d'un ancien résistant et déporté de Cherbourg. En 1952, Marcel Leclerc souhaitait qu'un mémorial soit érigé à la mémoire de ceux qui avaient été tués par les nazis pendant l'occupation.

En 1956, la Marie, René Schmitt, a honoré cette volonté en construisant et en inaugurant le mémorial. Le mémorial est un grand triangle dont la pointe représente la résistance à l'oppression.

À la base du mémorial, seize urnes sont enterrées. Chacune contient les cendres de résistants du maquis de Beaucoudray, de Saint-Jean-du-Corail, du Jura et du Vercors. Certaines urnes contiennent de la terre des camps d'extermination.

Marcel Leclerc, à l'origine du mémorial, est né à Cherbourg en 1899. Il travaille comme instituteur et, pendant la Seconde Guerre mondiale, fonde en 1942 le réseau Libération-Nord aux côtés de René Schmitt. En 1943, il est arrêté à Saint-James avec certains de ses élèves cherbourgeois. Le 11 novembre 1943, il est transporté à Natzweiler-Struthof, en Allemagne. Il survit à son séjour dans le camp et est évacué vers Dachau en septembre 1944. Il est libéré le 29 avril 1945 et revient à Cherbourg le 3 juin. Il a eu la chance de survivre, contrairement à beaucoup d'autres qui ont résisté.

Lors du transport de Marcel Leclerc, cinq autres personnes qui travaillaient à Cherbourg ou dans les environs ont été déportées.

Raymond Brule travaillait dans une distillerie locale ; c'était un ancien combattant de la Première Guerre mondiale, il s'était engagé dans la résistance en 1942. En 1943, son réseau est infiltré par la Gestapo, ce qui entraîne sa déportation. Il sera finalement transporté au camp de concentration de Gross-Rosen. Dans des conditions épouvantables, il y meurt le 17 décembre 1944.

Alfred Duros travaille avec Raymond Brule et entre en résistance à la même époque. Il est arrêté en même temps que lui et fait partie du transport du 11 novembre. Il suit Brule dans le même camp en Pologne avant d'être transféré à Dachau. Il mourra le 30 avril 1945, au lendemain de la libération du camp par les forces américaines.

Emile Lecarpentier, d'Octeville, entre dans la résistance. Il distribue des tracts et héberge des résistants. Il est arrêté le 7 mai 1943 et déporté le 11 novembre. Il est envoyé au camp de Natzweiler-Struthof, en Allemagne. Il y meurt le 26 mai 1944.

Louis Legaigneur est arrêté le 4 septembre 1943 pour avoir coupé des câbles téléphoniques à Gatteville-le-Phare. Il est déporté le 11 novembre au camp de Natzweiler-Struthof, en Allemagne. Il en sera évacué en septembre vers Dachau. Il y meurt le 30 janvier 1945.

Ange Leparquier travaille localement dans les usines de l'arsenal de Cherbourg. Il participe activement à la résistance et se livre à des actes de sabotage. Il est arrêté le 9 mai 1943 et déporté le 11 novembre. Il est envoyé au camp de Natzweiler-Struthof, en Allemagne, où il meurt le 7 mai 1944.

Le mémorial rappelle les actes de bravoure accomplis par de nombreuses personnes, comme ces hommes de la région.

Place de la République, 50100 Cherbourg

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