Au cœur de la Bataille des Ardennes, Bonnerue, initialement un hameau sans importance stratégique, devint le théâtre intense de dix jours de combats. Le 1er janvier, la 87e Division d’Infanterie américaine fut bloquée à Pironpré, obligeant une manœuvre de contournement vers Bonnerue. La compagnie L, 347e Régiment, sans soutien de chars, attaqua en terrain découvert depuis Jenneville, mais l'assaut échoua, laissant de nombreux soldats tués, blessés et prisonniers.
Le 2 janvier, une nouvelle attaque fut lancée vers Bonnerue avec le soutien de chars Sherman, rapidement détruits par une salve allemande. Les Américains, avançant vers le hameau, constatèrent son étonnante vacuité.
Le 3 janvier, une journée calme régna à Bonnerue. Les Américains montèrent jusqu'à la ferme Dermience, évacuant les civils réfugiés. Le 4 janvier, les GIs occupèrent Bonnerue, repoussant les manœuvres de reconnaissance allemandes.
Le 5 janvier, l'infanterie allemande attaqua avec des chars, mais les Américains résistèrent, repoussant les assaillants. Le 6 janvier, malgré de nouvelles tentatives allemandes, Bonnerue tint bon grâce à l'artillerie américaine. Pendant la nuit, le 3e bataillon du 347e Régiment fut relevé.
Le 7 janvier, la compagnie C prit position à Bonnerue. Vers 16h, les Allemands lancèrent une attaque féroce, investissant le hameau malgré le pilonnage américain. Les combats violents se poursuivirent toute la nuit.
Le 8 janvier, les blindés allemands réapparurent, provoquant de nouveaux affrontements. Les Américains, encerclés, se rendirent après une lutte acharnée. La maison de Félicie Philippart fut détruite, et les civils forcés à l'exode.
Le 9 janvier, avec des effectifs réduits, aucune tentative américaine de reprise n'eut lieu. Les Allemands évacuèrent Bonnerue discrètement dans les jours suivants. Le 12 janvier, les habitants constatèrent les ravages, Bonnerue réduit à des ruines, marquant la fin de cette tragédie. Seuls deux bâtiments sur dix-huit demeuraient debout.