Maintenir l’ordre, assurer le ravitaillement de la population et mener les opérations d’épuration sont les missions principales du comité.
Ses membres sont : Edmond Bovyn, Albert Bekaile, et Edgard Platteau pour le Front de l’Indépendance ; Marthe Thiry, Hélène Huppez et Pierre Ruelle pour « Solidarité du Front de l’Indépendance » ; Léopold Prince pour les Partisans Armés ; M. le commissaire Hottiaux pour le Mouvement National Belge ; M. Vienne pour les Cheminots résistants et l’Abbé De Vogel pour le parti catholique, Emile Houssiaux pour le parti démocrate-chrétien, Léon Leborgne pour le parti libéral, Adrien Lux pour le parti socialiste et M. Hennequin pour le parti communiste.
Le comité reçoit officiellement les libérateurs américains à l’hôtel-de-ville. Signent le livre d’or : le Major Dugan (officier « Renseignement » et « Public Relation Officer » de la 3rd AD), le correspondant de guerre américain George Hicks et le Lieutenant Tresca (officier de liaison français).
En fin d’après-midi, la Grand Place est emplie de Montois endimanchés qui profitent du beau temps et de la liberté retrouvée. Les collaborateurs appréhendés sont menés à l’hôtel-de-ville, devant le Comité de Libération puis rassemblés au camp de Casteau. Léonce Descamps témoigne : "La libération était scandaleuse à Mons. Quand je suis arrivée sur la place de Mons, j’en aurais bien pleuré. On défaisait les affaires des femmes, on leur coupait leurs cheveux à ras, on faisait une croix gammée sur leur tête. Il fallait relâcher la plupart."