Le cimetière militaire britannique de Salerne est directement géré par le gouvernement britannique, ou plutôt par la Commonwealth War Graves Commission, une commission spéciale au sein de l'organisation qui regroupe tous les territoires appartenant à la couronne britannique. Le cimetière a été conçu par Louis de Soissons, un architecte anglais d'origine française.
Ce dernier a perdu un fils lors du débarquement et, comme s'il s'agissait d'un devoir de mémoire, il a fini par signer les plans de pas moins de cinquante sanctuaires militaires britanniques en Italie, dont, outre celui de Salerne, les mémoriaux de Fiesole, de Rome et de Cesena.
Ils sont 23 000 à débarquer à Paestum pour mener à bien l'opération Avalanche, c'est-à-dire l'avalanche qui doit déferler sur l'Italie au lendemain de l'armistice. Armistice qui a été signée la veille seulement par les émissaires de la Maison de Savoie et le général Castellano.
La vie d'un peu moins de deux mille personnes s'est arrêtée ici. Britanniques, Américains, Australiens et Néo-Zélandais. Des Irlandais et des Écossais, des Africains et même quelques Juifs. De tous âges, grades, corps militaires et qualifications.
Toutes les tombes n'ont pas de nom : cent sept d'entre elles restent encore aujourd'hui inconnues.
La plus remarquable d'entre elles est peut-être celle du capitaine du deuxième commando Henry Valerian George Duke of Wellington, tombé le 16 septembre sur le front de Salerne. Dans le cimetière, un petit bâtiment abrite les registres des morts et l'agenda des visiteurs.